Une grande richesse aromatique, des notes subtiles d’agrumes et une belle intensité en bouche, c’est ainsi que Café Michel qualifie son arabica moulu pure origine Colombie. De quoi donner envie à des papilles adeptes de café ! J’ai, moi même, dégusté ce café surprenant et je souhaite vous faire part de mes impressions. Si vous êtes indécis, j’espère lever vos doutes avant la fin de cet article.

Une grande richesse aromatique révélée par une torréfaction traditionnelle

Pour tous ses arabicas, Café Michel fait le choix d’une torréfaction traditionnelle car seule cette méthode artisanale est à même de valoriser les saveurs des grains de café vert.

La torréfaction est un processus qui consiste à chauffer les grains de café à une température douce au début. Progressivement, celle-ci augmente jusqu’à atteindre entre 200° et 250°C selon les arabicas. La torréfaction traditionnelle, c’est à dire lente, dure 14 minutes au minimum. Chez Café Michel, chaque procédé ne traite pas plus de 60 kg de café à la fois.

La torréfaction traditionnelle s’oppose à la torréfaction rapide. Comme sa durée n’excède pas 10 minutes, celle-ci n’est pas aussi soignée et délicate. De plus, elle traite 1 à 2 tonnes de café par heure. Elle aboutit donc à une qualité industrielle moyenne. Il existe un procédé encore plus rapide appelé torréfaction flash. Ce processus ne dure pas plus de 2 minutes et peut traiter jusqu’à 4 tonnes de café par heure ! Là encore, la qualité ne peut égaler la torréfaction lente garante de saveurs préservées.

La coopérative Fondo Páez

Le café Colombie de Café Michel est un café d’altitude. Cultivé jusqu’à 1 900 m, il provient de deux coopératives représentant le terroir du Cauca. Le Fondo Páez, c’est environ 560 000 familles de petits producteurs issues de communautés indiennes de la région du Cauca. Ceux-ci cultivent le fameux « café des anciens » (Kafue Nyaf’Tewesh) sous couvert forestier. Il s’agit d’un système agricole en voie de disparition en Colombie. Ces familles ne pratiquent pas la monoculture du café. Sur leurs parcelles pouvant atteindre plusieurs hectares, elles cultivent une multitude d’espèces de plantes dédiées à la consommation. Outre le fait de faire perdurer le terroir du Cauca, la coopérative Fondo Páez valorise l’identité de ces communautés indiennes qui cultivent dans le respect de la terre.

Dégustation du café Colombie de Café Michel

Avant de goûter cet arabica moulu, j’ai pris le temps d’observer l’emballage qui présente la fameuse roue des saveurs de ce torréfacteur girondin. On y découvre également l’origine et une petite phrase de présentation qui qualifie ce café de fin et complexe. Des termes qui n’ont fait qu’éveiller ma curiosité !

La roue des saveurs de Café Michel évalue le fruité, l’acidité, le corps et l’intensité du café. Mais avant de vous donner mon avis sur ces caractéristiques déterminantes, je dois vous parler de son odeur. Plutôt douce, elle laisse déjà présager des saveurs sucrées.

Justement, commençons par évaluer le côté fruité de cet arabica. Café Michel lui offre la note maximale et je suis entièrement d’accord ! Dès la première gorgée, on perçoit aisément cette richesse aromatique qui rappelle vraiment les saveurs des fruits. Je ne pourrais pas vous dire s’il s’agit d’agrumes mais ces notes sont si perceptibles qu’elles éveillent les papilles.

Pour l’acidité, notre torréfacteur se contente d’enlever un pallier par rapport au fruité. Je serais partante pour baisser la note de deux crans. Cette saveur caractéristique des arabicas d’altitude est, certes, perceptible, mais ne surprend pas autant que les notes fruitées. Selon moi, ce café s’offre même une touche d’amertume relative, mais tout de même présente.

Passons au corps qui détermine l’épaisseur en bouche et la puissance du café. Une note de 3 sur 4 me paraît correcte. Peut-être aurais-je octroyé un 2. On peut bel et bien parler d’épaisseur en bouche, mais d’autres arabicas devancent ce café colombien selon moi.

Enfin, le café Colombie m’a surprise par sa longueur en bouche. Sa persistance aromatique ne peut être niée. C’est pourquoi j’augmenterais la note de Café Michel jusqu’au niveau maximal pour qualifier l’intensité. Un arabica complexe avait-il dit ? En effet, ma dégustation révèle des saveurs fruitées très perceptibles alliées à une acidité pourtant relative, de quoi éveiller votre curiosité !

Je ne saurais dire si cet arabica moulu plaira davantage aux puristes ou aux buveurs de café occasionnels. En revanche, je pense que tous seront surpris par sa richesse aromatique et sa finesse.

 

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Article rédigé par

Julie Bilantin

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